Histoire

Le réseau "VAR"

Fondateurs du réseau : les agents de liaison britanniques du SOE (Special Opérations Exécutive) BJ.harrat et Erwin Deman, un juif d'origine autrichienne, les bretons Aristide Sicot de Saint Cast alias Jeannette et les sœurs Jacob de Guimaëc. L'action de résistance consiste à accueillir, héberger et protéger à leur arrivée des aviateurs et des espions anglais et à transmettre des renseignements aux Anglais. Le réseau VAR dirigé par Aristide Sicot travaille d'abord sur la plage de Saint Cast, près de Saint Malo, avant de se replier sur Beg an Fri,  à Guimaëc en janvier 1944. Dénoncé par ses activités "louches" sur la côte, Aristide Sicot parvient à obtenir la complicité des gendarmes de Lanmeur pour organiser un nouveau réseau, cette fois-ci pour extrader vers l'Angleterre des agents anglais. Les quatre sœurs Jacob tenant un café à Guimaëc, M. Thomas, un forgeron de Plouigneau qui accueille les agents à la gare locale, M. Barazer, un négociant en vin qui les transporte dans sa camionnette vers la maison Jacob, seront les principaux protagonistes avec Sicot alias Jeannette de ce réseau de résistance. Yvonne et Germaine Jacob vont assurer la nourriture et l'hébergement. Alice et Raymonde sont nommées chef de plage, elles seront de toutes les opérations d'embarquement et de débarquement. Convoyeuses et guides pour le transfert des agents, elles feront des centaines de kilomètres dans le pays de Morlaix à bicyclette puis des missions à Paris. L'hébergement principal des aviateurs anglais, américains et de toutes les nationalités qui vont passer par Beg an Fri est une maison inhabitée face au café Jacob... et voisine d'une maison occupée par les Allemands. Le réseau VAR aura à son actif 27 agents débarqués (dont François Mitterrand alias Morland), 55 agents embarqués. VAR reste une des plus remarquables réussites du réseau SOE anglais avec le réseau Shelburn de la plage Bonaparte de Plouha.

Source :
Eté 44, résistances et libération en Trégor (Skol Vreizh, n°56).





La plage de Velin Izella
Les sœurs Jacob lors de la visite présidentielle

Aristide Sicot et François Miterrand



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